Too sexy for you...
La première raison qui a fait hurlé au scandale la communauté, et notamment les joueurs PC, fût l'optimisation littéralement chaotique du titre. JVH ayant récemment investi dans une nouvelle GTX 980, nous nous sommes dit que nous étions très large.
Nous avons pourtant vu quelques bugs sans que ceux-ci soient vraiment bloquants, certains étant même assez drôles (un PNJ qui marche 1 mètre au dessus du sol etc...). Je me disais pourtant qu'il manquait quelque chose. Par curiosité, j'ai voulu avoir le nombre de FPS. Et là, nous sommes tombés de haut : A peine 30 FPS, et encore, même pas constants...
Il a fallu attendre le premier patch d'Ubisoft qui a réglé pas mal de bugs. Aujourd'hui, après le 4e patch, nous avons retrouvés une fluidité plus cohérente avec la configuration de JVH : Autour de 70/80 FPS en Ultra (Ce chiffre n'est quand même pas constant...).
Tout cela est très dommage, d'autant que le jeu est en soi très joli. C'est sans doute l'un des plus beaux jeux open-world que nous avons pu essayé et de très très loin le plus beau Assassin's Creed. La modélisation des bâtiments est excellente, la densité de la foule est appréciable et l'adoption de l'échelle 1/1 (taille réelle) est un régal d'immersion.
Ceci est une véritable capture in-game. Le jeu est magnifique. Dommage que l'optimisation désastreuse du jeu ne permet pas au plus grand nombre d'y goûter... |
Gameplay revisité
Depuis le temps que le gameplay de la série n'avait pas bougé d'un pouce, il fallait dépoussiérer le tout en tenant compte des (nombreux) défauts que les joueurs reprochaient à la franchise.
Le freerun (la course libre) a été intégralement revu pour éviter les erreurs intempestives. Il faut désormais appuyer sur un bouton pour passer en mode je-grimpe-sur-tout-ce-qui-passe. Mais la grande nouveauté, c'est également le freerun en descente. Avant Unity, il fallait soit trouver une botte de foin qui traine pour descendre rapidement, soit faire des manipulations invraisemblables pour se retrouver sur le plancher des vaches... Désormais, c'est bien plus fluide et en plus, c'est très esthétique.
L'esthétique, voilà qui semble avoir été le leitmotiv d'Ubisoft pour cet épisode. Les animations sont plus nombreuses et en relation directe avec les actions du joueur. Si celui-ci appuie sur le bouton pour monter, Arno pourra sauter de bien des manières. Cela renforce l'immersion et donne un vrai sentiment de liberté. On notera toutefois que cette immersion est parfois brisée par d'autres animations qui sont encore plus surhumaines que dans les précédents épisodes. Arno se retrouve parfois à faire des sauts complètement insensés sans même trébucher...
Le gameplay en combat a aussi été revu. C'est cette fois un sans-faute. Les combats sont bien plus vivants et surtout la difficulté est enfin à la hauteur. Dès que vous serez encerclés par plus de 3 hommes, vos chances de survie deviendront bien maigres. La fuite n'est également plus une solution valable. Les tireurs sont plus nombreux et plus rapides. Cela s'ajoute à la sensation qu'Arno semble plus fragile. La santé part très vite et il faut constamment garder des remèdes (qui rechargent la santé) en nombre suffisant pour survivre. Vous l'aurez compris, l'infiltration est plus que jamais conseillée dans AC Unity.
Enfin, la customisation et la variété des armes est bien plus poussée que dans les précédents opus. L'interface offre la possibilité de créer son assassin comme on l'entend et surtout d'alterner les types d'armes (armes longues, armes lourdes, armes légères, fusils etc...).
S'il y a bien un effort d'actualisation, le tout a tout de même un gout de déjà vu. Efficace certes, mais relativement lassant pour qui a joué à toute la série.
S'il y a bien un effort d'actualisation, le tout a tout de même un gout de déjà vu. Efficace certes, mais relativement lassant pour qui a joué à toute la série.
Scénario dans la bonne moyenne
Le scénario de cet opus de la saga Assassin's Creed est honnête. La série nous a habitué a bien pire... Il faut toutefois avouer que tout est assez attendu et qu'il n'y a pas vraiment de surprise au long de la progression du joueur. Pire, le syndrome AC a encore frappé. Plus on avance dans le scénario et moins il est bon.
Reste que le personnage principal, s'il n'atteint pas le charisme d'Ezio, est assez attachant et Elise, l'une des protagonistes importante du jeu, jouera le rôle de délicieux fil conducteur.
Pour résumer le scénario, on pourrait dire que l'on partait de tellement loin en terme de richesse scénaristique que l'on a l'impression d'avoir un chef d'oeuvre. Objectivement, cela reste assez moyen. Quant à la fin est, comme toujours depuis Révélations, très décevante et laissant de la place pour l'épisode suivant de la franchise...
Heureusement, l'ambiance parisienne de cet épisode réhausse le titre. On a ici un jeu tourné intégralement vers la dynamique révolutionnaire de la France à l'époque, où l'on ressent effectivement la gronde du peuple.
Reste que le personnage principal, s'il n'atteint pas le charisme d'Ezio, est assez attachant et Elise, l'une des protagonistes importante du jeu, jouera le rôle de délicieux fil conducteur.
Pour résumer le scénario, on pourrait dire que l'on partait de tellement loin en terme de richesse scénaristique que l'on a l'impression d'avoir un chef d'oeuvre. Objectivement, cela reste assez moyen. Quant à la fin est, comme toujours depuis Révélations, très décevante et laissant de la place pour l'épisode suivant de la franchise...
Scénario dans la moyenne mais une ambiance tellement riche et prenante... |
Heureusement, l'ambiance parisienne de cet épisode réhausse le titre. On a ici un jeu tourné intégralement vers la dynamique révolutionnaire de la France à l'époque, où l'on ressent effectivement la gronde du peuple.
Un mot sur le multijoueur
Unity rompt avec l'ancien mode multijoueur qui était un simple Matchmaking et quelques modes additionnels. Le jeu propose aujourd'hui un mode coopération avec 4 joueurs maximum. Si le mode n'est pas vraiment mauvais, le jeu bugue encore plus (!!!) dans ces missions. De plus, si l'idée de base était bonne, cela tourne vite au pugilat où la technique d'équipe fait figure d'exception.
Peut-être une bonne idée mais en l'état, le mode ne devrait pas vous occuper plus de quelques heures... Le multijoueur d'Assassin's Creed n'est donc toujours pas accrocheur mais a le mérite d'exister. Notons toutefois qu'il peut être relativement intéressant entre amis si l'on prend la peine de se mettre un peu de défi (ne pas déclencher l'alarme etc...).
CONCLUSION : 12/20
Assassin's Creed : Unity opère un retour aux sources du Gameplay qui a fait le succès de la série. Pour le plus grand bonheur des fans, on a enfin une maniabilité aux petits oignons... à condition de le faire tourner. Même avec une configuration plutôt du genre costaud, votre PC n'est pas à l'abri de bugs graphiques, de chutes de framerate etc... Les joueurs console ne sont pas en reste puisque le jeu chute régulièrement sous les 20 FPS sur console next-gen. Une honte pour un éditeur aussi important !
Le scénario est assez moyen, mais reste assez attachant. La durée de vie est quant à elle relativement bonne (comptez une vingtaine d'heures environ).
Le scénario est assez moyen, mais reste assez attachant. La durée de vie est quant à elle relativement bonne (comptez une vingtaine d'heures environ).
Un mot sur le DLC "Dead Kings"
Le premier DLC a été offert aux joueurs en compensation des nombreuses lacunes techniques du jeu à sa sortie. Le DLC offre une relativement bonne durée de vie (comptez 4/5 heures en ligne droite) et propose quelques nouveautés dont la principale est l'ajout d'une nouvelle arme : Le mortier-guillotine. Fausse bonne idée, cette arme permet des combats à un peu plus longue distance. Elle se révèle puissante mais franchement lourde et agaçante à utiliser. La difficulté est un peu plus relevée que dans le scénario principal mais il n'y a strictement aucun fil conducteur entre l'aventure d'Unity et ce DLC (le tout est justifié par une cinématique complètement tirée par les cheveux).
Parlons maintenant de l'aspect technique. Si les graphismes d'Unity étaient impressionnants et très immersifs, la patte graphique plus "sombre" de ce DLC nous a beaucoup moins convaincu. Pire, elle rend certaines scènes illisibles, forçant le joueur à plisser des yeux ou remonter drastiquement la luminosité.
Comme évoqué ci-dessus, le scénario de ce DLC est poussif et vraiment décevant au regard du scénario correct d'Unity. Il n'apporte rien à l'aventure principale, bien au contraire. Arno se voit transformé en sorte de Lara Croft-rat d'égoux et on ne comprend ni comment il en est arrivé là, ni ce qu'il pourrait devenir à la fin de ce DLC. Très décevant.
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