mardi 25 mars 2014

[TEST PC LONGUE DUREE] - Infestation (The War Z)


Dans la veine de Day Z, Infestation (auparavant War Z) est l'un des jeux inspirés du mod d'Arma II et se veut une alternative à l'alpha de Day Z. Tient-il ses promesses? 


Graphismes

Première déception. Le jeu est digne est digne des graphismes d'il y a 5 ans (et encore...). Certaines textures sont moins moches que les autres mais l'ensemble pique franchement les yeux, même en ultra... 

Le meilleur dans tout ça? L'optimisation est tellement bâclée que Infestation nécessite une configuration relativement correcte pour le faire tourner en Ultra... Inutile de dire que les chutes de framerate sont légion et que les bugs graphiques sont aussi nombreux que les déconnexions intempestives (avec un ping très très bon...). Agaçant.

Le jeu bénéficie d'une profondeur de champ salutaire, mais qui ne suffit pas à agrémenter les graphismes d'un jeu visiblement mal fini par ses développeurs.

Enfin, on peut tout de même citer les fabuleuses animations qui vont du mauvais au carrément ridicule. Vous l'aurez compris, les graphismes et les performances ne sont pas du tout le point fort de ce jeu...

PC gamer en 2014 et graphismes en Ultra et 1080p... La rédaction vous assure que c'est le cas ici...

Gameplay

Le gameplay est un peu rigide, notamment au corps à corps mais l'interface est globalement bien faite. S'il faudra un peu de temps pour la maîtriser, elle s’avérera assez pratique à l'usage. 

Au corps à corps, les premiers bugs se font sentir. Il arrive souvent que l'on prenne des dégats alors que l'on est déjà bien loin. On regrettera d'ailleurs le comportement complètement incohérent et irréaliste de ceux-ci... Néanmoins, il reste particulièrement jouissif de démolir un zombie à coup de hache ou de clé anglaise...

Le combat au corps à corps aurait pu être sympathique mais reste franchement hasardeux...

L'utilisation des armes à feux est relativement bien calibrée, si on oublie là encore les chutes de framerate... D'expérience, il est régulier de mourir alors que l'on a tiré une rafale de plusieurs dizaines de balles... buguées. 

Les déplacements sont mal animés mais assez corrects (pas de lourdeur ou d'inertie). Il faut là encore regretter le level design plus que foireux avec des chutes du haut d'un pont non mortelles ou encore des déconnexions de serveur dès que l'on passe par les montages (sans doute le jeu est-il un adepte du plat pays...). 

Equipement et Communauté

Voilà l'énorme point noir. Les loots se trouvent en quelques minutes dès lors que l'on connait un temps soit peu le jeu. Avec l'habitude, au bout de 10 minutes, chaque survivant peut avoir une arme lourde, une arme de poing, une arme de corps à corps, à manger, à boire et du stuff médical... A quoi rime un jeu de survie lorsque les loots sont si faciles à trouver? 

Par conséquent, un jeu qui se voulait survie en milieu hostile est devenu survie face aux joueurs hostiles. Il est si facile de se stuffer que la coopération est inutile. La quasi-totalité des morts que vous subirez seront infligées par d'autres joueurs mieux stuffés que vous. Le jeu se limite donc à trouver les meilleures armes (les loots alimentaires étant carrément accessoires) et à démolir chaque joueur que vous trouverez. 

Il est facile de trouver rapidement du stuff. Si certains loots sont plus rares que d'autres, on peut convenablement se stuffer en quelques minutes seulement.
Il faut encore ajouter aux problèmes le fait qu'il est quasiment impossible de véritablement voir si un joueur peut représenter une menace ou non. En effet, on peut voir quelle arme le joueur à en main, mais pas ce qu'il a comme autres armes. C'est ainsi que de nombreux joueurs "cachent" leurs armes pour éviter d'être tués. 

C'est d'autant plus dommage qu'il n'existe aucun moyen d'éviter le PvP (Player versus Player). Il n'y a en effet aucun serveur PvE (Player versus Environnement), la faute à un code qui ne permet pas d'interdire le tir "ami". Les seuls serveurs dits "PvE" ne peuvent que banir les joueurs qui s'entretuent sur leur serveur... Il est donc trop tard. 

Le problème est également sans doute la communauté qui n'aide pas du tout. Les serveurs PvP sont légion, mais les serveurs PvE sont remplis de bandits fous qui veulent "casser du PvE" (expression vue en jeu). Il est bien entendu de notoriété publique que tuer un joueur qui ne risque pas de se défendre est particulièrement glorieux... 

Ajoutez une grosse poignée de bugs

Le jeu est bugué. Vous me direz, Day Z est encore pire. C'est vrai. Néanmoins, Day Z a la franchise de prévenir ses acquéreurs. Ce n'est qu'une alpha, accessible en Early Access. Ce n'est pas du tout le cas d'Infestation qui est vendu comme jeu complet. Steam a d'ailleurs du rembourser les joueurs qui avaient achetés ce jeu à la sortie comme jeu fini. Encore aujourd'hui, il doit y avoir une 2e carte pour on ne sait quand.

Très souvent, les zombies passeront à travers les murs, vous serez déconnectés, tués sans raison etc... Le plus drole est de voir que toutes les fonctions que les développeurs intègrent au fur et à mesure sont encore plus bugués, à l'image des véhicules notamment. Ceux-ci sont parfois inconduisibles, mais surtout sont de véritables machines à bugs graphiques. 

Les véhicules sont jouissifs mais doivent supporter des bugs graphiques...

Ainsi qu'une pincée de fun

Malgré tous ces défauts, le jeu reste fun et addictif. Il vous tiendra pendant une bonne quinzaine d'heures, le temps d'explorer l'intégralité de la carte. Notons toutefois que tous les bâtiments ou presque sont souvent identiques (4 ou 5 modèles). Seul, vous tenterez au maximum d'éviter les autres joueurs, et donc d'éviter les villes qui sont pourtant les endroits parmi les plus intéressants. 

Il est préférable d'y jouer en groupe, où vous pourrez élaborer des stratégies d'attaque qu'il s'agisse de zombies ou de joueurs. Ce jeu cumule les paradoxes en ce qu'il a beau être bourré de défauts (sans doute le jeu le plus bugué et mal fini vu depuis longtemps) mais il reste très amusant en groupe et assez jouissif parfois. 

CONCLUSION : 11/20

Ce jeu est particulièrement difficile à noter. Comme dit précédemment, il cumule les paradoxes et nous a offert de très bonnes parties. Malheureusement, il cumule trop de défauts pour faire face à Day Z, pourtant en Alpha (et moins buggué). La rédaction dans son ensemble regrette qu'il ne manquerait pas grand chose pour en faire un jeu à la hauteur. Il suffirait d'insérer un code pour empêcher la mort par les joueurs sur des serveurs PvE (tout en conservant les serveurs PvP pour les amateurs bien sur) et de raréfier un peu les loots. Finalement, il semble que ce jeu soit sorti bien trop tôt. 

Un jeu amusant à condition d'y jouer avec des amis et de bénéficier d'un rabais très important durant les offres Steam (1,49€ aux dernières offres). Sans cette condition de prix qui permet d'être moins exigent, vous aurez l'impression d'avoir été escroqués... 




Avis de Molasson (Rédacteur) sur Infestation : 

Avec les jeux de survie bac à sable qui ont la côte en moment, plus ou moins bons, Infestation sort du lot avec un prix d’achat très attractif et un gameplay peu hardcore. A ce tarif là, on peut se permettre de ne pas être trop exigeant et heureusement vu la qualité globale du titre ! En effet, que ça soit les graphismes datés (textures de la végétation notamment), le level design foireux (chutes non mortelles) ou encore le gameplay trop rigide (la conduite des véhicules douteuse ou encore le corps à corps avec les zombies atroce), Infestation pèche donc sur beaucoup d’éléments qui nuisent à l’immersion. Enfin concernant les points noirs du titres, terminons par faire un grief aux nombreuses triches venant interrompre votre partie. On décède plus facilement des balles des joueurs que de la bouche des zombies. Pour un jeu de survie, c’est plutôt invraisemblable. Le manque d’optimisation et de règles laisse la porte ouverte à trop de « noobs », et ça, pour un jeu censé être terminé, c’est inadmissible. Toutefois, à un prix très attractif avec minimum 15h de jeu pour découvrir toute la carte, si vous acceptez de ne pas trop être trop pointilleux, il s’agit d’un rapport qualité/prix honnête pour la réalisation proposée. Le jeu est tout de même assez fun pour les adeptes de survie et de The Walking Dead. Quand on voit que certains titres à l’heure actuelle sont vendus 30€ pour une démo d’une heure de jeu…

dimanche 23 mars 2014

[TEST PS3] Uncharted 3







Naughty Dog revient à la charge avec un troisième et dernier opus de la série Uncharted sur PS3. La question que se pose tous les fans de Nathan Drake : est ce le meilleur épisode de la série ou l'épisode de trop ?  Le cul entre deux chaises en fait.


           Les fans retrouveront avec plaisir certains personnages majeurs de la série.

Pour cette troisième aventure du héros Nathan Drake, votre mission consistera à percer le secret de célèbre explorateur Sir Francis Drake (c'est de famille l’archéologie). Votre périple vous mènera aux quatre coins du monde, du splendide désert Rub' al Khali à Iram en passant par la France ou encore Londres. Une fois de plus, le studio Naughty Dog vous fera voir du pays !


                                  Les décors dans le désert sont grandioses.

Graphiquement le titre magnifique. Une vraie claque ! On a ici certainement le plus beau jeu de la PS3 (en tous cas avant Last Of Us). Malheureusement, la qualité graphique des niveaux est assez inégale. Le début du jeu à Londres est assez quelconque, avec des niveaux couloirs sans grand intérêt visuel, par rapport à la suite de l'aventure en Afrique, grandiose. On retrouve d'ailleurs un scénario librement inspiré/copié sur le célèbre film d’aventure Indiana Jones et la dernier croisade. Quel plaisir de retrouver des clins d’œil à la célèbre franchise crée par Steven Spielberg. On a souvent l'impression d'être dans la peau d'Harisson Ford, pour le meilleur et pour le pire !


                  Uncharted 3 s'inspire librement de certains passages d'Indiana Jones.

Niveau gameplay, Uncharted 3 reste dans la continuité de ses prédécesseurs. Le personnage se prend facilement en main et on retrouve les grands classiques du TPS (combats au corps à corps, tirer caché derrière une barricade, scènes bourrées de QTE...). Le jeu est jouable en quatre modes de difficulté. Toutefois, même en mode normal, attendez-vous à souffrir (voir perdre vos nerfs) à certains passages de l'aventure bien corsés. Pour ma part, j'ai trouvé quelques problèmes de level design assez gênants (genre tu meurs d'un saut de 3 mètres et pas à celui de 10 après prévu par le script) ou encore une difficulté assez mal jaugée devenant frustrante dans les arènes du jeu (vous imposant de changer de planque souvent). Pour le reste, rien de nouveau, et ce qui est assez dommage. Peu de niveaux mythiques (à part les 2 missions montrées à la presse dans les conférences avant la sortie du jeu) et donc peu de surprises. Le titre est agréable à jouer mais manque cruellement d'audace pour vous en jeter plein la vue. Les mécanismes de script ont déjà été vus et revus, dommage.


                                    Graphiquement le titre est très inégal.

Au final on peut découper l'aventure d'Uncharted 3 en deux. Une première partie peu originale et ennuyeuse (5 heures de jeu) et une deuxième partie agréable à jouer et grandiose graphiquement  (les 3 dernières heures de jeu). Le titre est donc vite bouclé (7h57 pour ma part). On regrette que l'histoire se termine rapidement sur des missions dont on au aurait aimé en voir davantage. D'autant plus que le début début du jeu est assez mollasson et vite oublié. L’aventure principale vite terminée, vous pourrez aller vous défouler en ligne avec un multijoueur correct mais vite laçant.


                    Rien de nouveau dans la mise en scène, au goût de déjà vu.


CONCLUSION : 14/20

Uncharted 3 a le mérite de nous offrir une aventure sympathique en compagnie de Nathan Drake, rien de plus. Le principal grief du jeu étant le manque d'innovations qui se ressent tout au long de l'aventure. Ajoutez à cela une durée de vie beaucoup trop courte et un petit multijoueur sans plus, on se dit que Naughty Dog s'est un peu trop reposé sur ses lauriers depuis la claque d'Uncharted 2 ! Bref, un bon jeu pour votre dimanche après-midi en attendant le prochain opus.

[TEST PREVIEW PC] - Day Z


Standalone du mod d'Arma II bien connu des gamers, Day Z vient mettre un coup de pied dans la fourmilière du jeu de survie. Comment se débrouille ce nouveau challenger? La rédaction vous propose sa preview sur ce jeu disponible en Early Access sur Steam contre 24 €. 


ATTENTION : Day Z n'est pour le moment qu'en Alpha. En aucun cas la rédaction ne vous conseille de le prendre si vous n'êtes pas prêts à faire des concessions sur les nombreux bugs présents. Le jeu évolue rapidement mais est encore loin d'un jeu final.

Graphismes (en Ultra)

Sans être une claque graphique, Day Z se présente comme un très beau jeu. Il est malheureusement desservi par un moteur viellissant d'Arma II qui ne reprend qu'une partie du code d'Arma III. Les environnements sont beaux, l'eau est parfaitement modélisée et les bâtiments sont plutôt beaux. Néanmoins, certaines textures trahissent l'âge du moteur comme les arbres notamment qui font mal aux yeux des habitués. Une constante dans ce genre de jeu.

Le jeu est très beau, mais il faut une configuration très musclée pour le faire tourner en Ultra. Une bonne carte ainsi qu'un refroidissement excellent sont nécessaires. Exit les configurations de base.

La profondeur de champ est en revanche remarquable et on peut distinguer les villes plusieurs kilomètres avant arrivée. C'est d'autant plus appréciable dès qu'il s'agit de se repérer dans l'espace. 

Notons toutefois qu'il faut un très bon PC gamer pour en profiter au maximum. Même en désactivant l'antialiasing et le FXAA, le jeu est encore très gourmand et ne pourra tourner sur des configurations anciennes ou moyennes. Il est conseillé d'avoir au minimum un PC gamer haut de gamme d'il y a 2 ans maximum pour en profiter au maximum. Le jeu n'est pas trop mal optimisé par rapport au mod, même s'il reste encore des améliorations à faire. 

Gameplay

Le gameplay est très simpliste. Pas de jauge de vie, pas de carte et rien qui pourrait faciliter le jeu. Day Z est un jeu hardcore comme ils sont trop rares aujourd'hui. Pour vous repérer, vous devrez vous servir des nuages, des signes ou encore des étoiles. Les objets sont très (trop?) rares et le moindre zombi vous détecte avant même que vous ne l'ayez vous même repérer.

Rarement un jeu ne m'aura autant tenu en haleine. Il y a peu de zombies, encore à ce stade du développement, mais le moindre d'entre eux vous poursuit sur des mètres. Le plus souvent, soit vous aurez de quoi les tuer et vous le ferez, soit vous fuirez pendant un bon moment. Il en va de même avec les autres joueurs. La tension de voir un autre joueur vous tuer et prendre tout votre inventaire est intense, plus encore que sur des jeux similaire. Ce jeu procure de la peur, de l'angoisse, des cas de conscience etc... Ce n'est jamais constant, les peurs sont souvent ponctuelles, tout comme l'angoisse de ne pas trouver à manger à temps, mais on finit par devenir survivant dans l'âme.

Ce jeu vous rend paranoïaque, au moindre bruit, vous finirez par vous retourner!

L'inventaire est très austère mais performant. Les loots que vous trouverez prendront place dans des "conteneurs" qui peuvent être votre jean (4 unités, une pour chaque poche) ou un sac plus ou moins grand. Chaque objet représentera une ou plusieurs unités dans votre inventaire selon sa taille (Une hache prendra 5 unités quand une boite de conserve n'en prendra qu'une). La gestion de l'inventaire fait partie intégrante du jeu quand vous serez suffisamment équipé.

L'interface est austère mais efficace

Le syndrome de l'ultra-simulation

Le débutant aura énormément de mal à prendre en main le jeu. Il faudra plusieurs heures (voire dizaines d'heures) pour y arriver. En effet, les commandes sont assez complexes et semblent peu intuitives pour le novice. 

Mais cette apparente complexité laisse place ensuite à un critère très appréciable dans un jeu tel que celui-ci : La liberté ! De nombreuses choses sont possibles dans Day Z une fois la prise en main effectuée. C'est malheureusement un mal nécessaire pour un jeu qui se veut la meilleure simulation de survie du moment. 

De nombreux bugs

On l'a dit, Day Z n'est pour le moment disponible qu'en Alpha. Si vous ne supportez pas le moindre bug, attendez la sortie du jeu. Rassurez vous, le jeu est parfaitement jouable. En contrepartie, vous aurez droit à quelques bugs in game comme les zombies qui passent à travers les murs, les loots que vous ne pourrez pas ramasser ou encore des morts impromptues (les échelles... les joueurs comprendront...).

Conclusion : Day Z vaut-il le coup d'acheter l'Early Access?

Mon avis serait subjectif et n'aurait pas d'intérêt. La réponse appartient surtout à ce que vous attendez de ce jeu. Si vous attendez un jeu parfait, terminé, sans bugs ni soucis techniques, passez votre chemin. Si en revanche vous êtes fan de jeux de survie, que quelques bugs ne vous dérangent pas et que vous voulez participer au développement d'un jeu qui s'annonce l'un des meilleurs, n'hésitez pas. Les soucis sont peu à peu réparés. Le jeu est parfaitement jouable sans trop de bugs, en tout cas peu sont vraiment bloquants. Le prix (24 €) peut sembler cher mais il ne faut pas oublier que pour ce prix, vous aurez droit à l'alpha, la bêta puis le jeu complet. Un sacrifice nécessaire. 

Un mot rapide sur le manque de zombies. A l'heure actuelle, il y en a peu, c'est vrai. Néanmoins, l'équipe de développement a annoncé qu'ils en ajouteraient petit à petit. De plus, on est souvent tellement occupés à trouver de l'équipement que ce n'est finalement pas si gênant. A voir selon vos attentes.

lundi 17 mars 2014

[TEST PS3] - Heavy Rain




Si vous en avez ras le bol de cette pléthore de suites, remakes ou si vous avez l'impression de jouer tout le temps aux mêmes jeux vidéo, peut-être serez vous tenté de passer à autre chose. David Cage, anti-conformiste et directeur du studio français Quantic Dream (Fahrenheit, Heavy rain, Beyond two souls) a depuis quelques années pris l'habitude de se démarquer de la concurrence, avec un style de jeu assez proche du 7ème art. En effet, la réalisation mise beaucoup plus sur la mise en scène et le scénario plutôt que sur le gameplay. David Cage préfère parler de "film-interactif". Ses détracteurs lui reprochent de faire un jeu vidéo dénué de gameplay et de challenge. Pourtant, il serait très réducteur de parler d'anti-conformisme. Heavy rain est bien plus qu'un banal jeu vidéo. C'est une expérience digne des meilleurs policiers du cinéma, dont les développeurs s'en sont largement inspirés, pour livrer à leurs joueurs, une aventure qu'ils ne seront pas près d'oublier.


                                                 
                                     " FBI, j'enquête sur le meurtre de... "


Heavy rain vous place à la tête de quatre personnages que vous incarnerez successivement au fil de l'aventure. Le but étant de lever le voile sur de mystérieuses disparitions d'enfants. Pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte, nous ne révélerons rien de plus sur le scénario. On se contentera juste d'en faire l'éloge, non seulement pour les bonnes références piochées à quelques classiques du 7ème art (Seven, le Silence des agneaux, Saw...) mais aussi pour cette intensité psychologique et dramatique dont vous serez la première victime. Heavy rain est comme un bon roman, il se dévore.



4 personnages, 4 destins, votre choix.

Pour suivre cette aventure épique, vous aurez le plaisir d'incarner successivement quatre personnages, chacun d'entre eux ayant un rôle déterminant dans l’enchaînement des événements. A noter également, selon vos choix, le déroulement des missions et la fin du jeu évolueront selon vos actions. Il est possible que l'enquête piétine ou bascule d'un moment à l'autre selon vos prises de décisions. Cette manière de jouer renforce l'immersion du joueur dans la peau des personnages et son implication dans le cours des événements. En un mot : jouissif.


Vos décisions seront lourdes de conséquences.

Côté graphismes, le titre est tout bonnement impressionnant. Même quelques années après la sortie du jeu, on peut parler de référence en terme d'effets visuels, et ce, notamment grâce à l'utilisation de la technique du motion capture, souvent utilisée pour les films d'animation. Les personnages principaux ont bel et bien été interprétés par de vrais acteurs !



                                                      Film ou jeu vidéo ?

Les détracteurs d'Heavy rain ont beaucoup pointés du doigt le gameplay du titre, jugé trop casual. S'il est vrai que le jeu offre peu de challenge en terme de gameplay, à l'inverse d'un Mario ou d'un Limbo, il faut quand même avouer que certains passages mettront vos nerfs à rude épreuve, tant les actions devront être enchaînées rapidement et conjointement. Pour autant, il est vrai que la jouabilité se retrouve malheureusement souvent rigide et capricieuse, la faute à des plans de caméra mal conçus. Il semble que le problème ait été corrigé dans la version moove edition, grâce à l'ajout de l'accessoire rendant le titre moins dirigiste. A noter également pour les possesseurs de celle-ci, l'ajout d'une mission supplémentaire fort sympathique.


                                Des indices, une enquête, un suspect ?

Pour clore l'aventure, comptez une bonne dizaine d'heures, sans parler d'une excellente rejouabilité grâce à un gameplay non scripté et pas moins de 7 fins différentes ! Le titre offre donc une donc durée de vie très confortable.



                              Vous allez être servi en rebondissements.


CONCLUSION : 18/20

Heavy rain s'impose comme LA référence en terme de " film interactif  " , grâce à des graphismes époustouflants, une mise en scène mature et une qualité scénaristique digne du 7ème art. Toutefois, on n'oublie pas les limites du jeu vidéo, la faute à quelques soucis techniques de caméra et une prise en main un poil rigide. Heavy rain est une expérience à ne manquer sous aucun prétexte pour les cinéphiles qui possèdent une PS3.




dimanche 9 mars 2014

[TEST HARDWARE] - Les volants gamers


L'atout principal des gamers, c'est souvent leur matériel. Cela passe bien souvent par une manette, une manette optimisée ou un combo clavier-souris gamer. Néanmoins, d'autres contrôleurs spécifiques rendent l'expérience de jeu bien plus immersive et plus amusante. C'est notamment le cas des volants. Qu'ils soient fixés sur le bureau, à des playstands ou des playseat (pour les plus hardcore), ils sont devenus de véritables bijoux technologiques. Petit tour d'horizon des solutions existantes. Je ne détaillerai pas les caractéristiques techniques, d'autres tests font ça très bien et les descriptifs des vendeurs en ligne aussi. 


Les volants "Grand Public"


Premier drame : Les gamers ne sont pas informés des capacités des volants de jeu. Beaucoup se tournent vers un simple volant à 30 €, croyant faire une affaire. Mais au test, c'est la catastrophe et beaucoup se disent qu'une voiture ne répond pas comme ça. La faute à quoi? A de nombreuses technologies qui manque sur des volants bas de gamme. Quelles sont ces technologies? Le retour de force, les moteurs de vibrations, les boites synchrones etc... Toutes ces technologies sont inconnues du grand public, qui se fait pigeonner par des vendeurs de FNAC et consorts qui vendent ce qu'ils ont en stock. Je le dit très clairement, aucun volant sans retour de force ne vaut le coup d'acheter, pas même à 10 ou 20 €!

On trouve de bons volants avec retour de force dans des budgets qui vont d'une petite centaine d'euros à plus de 700 € voire 1 200 €. Evidemment, plus c'est cher, mieux c'est (quoi que...) mais plus c'est réservé à des joueurs passionnés de jeux de courses voire professionnels. Actuellement, plusieurs modèles peuvent convenir selon les utilisations. 

Le Logitech Driving Force GT représente le meilleur volant pour un budget raisonnable (100 - 150 € selon les sites). Celui-ci représente déjà tout ce dont à besoin un joueur qui veut simplement se faire plaisir pour jouer tranquillement avec confort et qualité. Il est relativement résistant et inclus un retour de force déjà convainquant. Il n'est toutefois compatible que PC et PS3, une constante dans les volants dans cette gamme de prix. On peut également trouver une alternative dans le Thrustmaster RGTC que je trouve légèrement moins bon.

Ce volant, l'un des volants officiels Gran Turismo, est un très bon volant pour entrer dans le monde des volants avec retour de force. 


Dans une gamme de prix plus élevée (180 - 250 €), on trouve le Logitech G27, véritable référence. Un très bon volant avec un très bon retour de force, gestion de l'embrayage et boite en H. On quitte le tout plastique pour le métal, l'aluminium et le cuir. Bien plus solide (la gamme précédente est encore très jouée), c'est l'un des volants les plus joués, du fait de son très intéressant rapport qualité prix. Mais encore une fois, on retrouve une compatibilité PS3/PS4/PC, du fait du contrôleur propriétaire de Microsoft. On peut le rendre compatible via un boitier annexe. Je ne l'ai pas testé mais les résultats sont assez décevants. De plus, au vu du prix du boitier, il est peut être préférable de partir sur la gamme supérieure. 

A noter que c'est l'un des premiers volants (en prix) à proposer une certains personnalisation et optimisation. On peut ainsi modifier le sens des pédales (pour faciliter le talon-pointe par exemple) ou encore la course de l'accélérateur. Vous l'aurez compris, le G27 quitte le monde de l'amateurisme. 
Le G27 (ainsi que le G25, son prédécesseur) est l'un des volants les plus joués. Son rapport qualité prix est imbattable et sa réputation n'est plus a faire. Malgré tout, ce n'est pas encore le haut de gamme.
Dans une gamme de prix encore supérieure (500 - 530 €), on trouve l'excellent Thrustmaster T500 RS Plus. A noter qu'il existe une version sans boite (uniquement séquentielle au volant donc) aux environs de 400 €. Celui-ci a une finition irréprochable et peut se customiser dans tous les sens (changement du volant par un accessoire F1 ou Ferrari à 100 € environ mais aussi réglages du pédalier à plat ou en hauteur. Bref, c'est le plus haut de gamme des volants dits "grands publics". Le shifter est d'une grande précision et peut s'utiliser soit en séquentiel, soit en H avec les grilles fournies. Là encore, ce n'est que cuir, aluminium et métal. Le retour de force est bien plus fort et les accessoires sont légion (bien que toujours autour de 100 €... ça fait cher du volant au final).

Le T500 RS est l'un des volants les plus désirables pour les amateurs de simulation. Néanmoins, il demeure très cher et pas forcément à la hauteur de son prix stratosphérique. 
Il n'est compatible que PC/PS3. Pour une alternative Xbox One (pas 360), il faudra se tourner vers le Thrustmaster TX Racing Wheel Ferrari 458, d'une qualité moindre et sans shifter toutefois.

Les volants Fanatec


Ce constructeur n'est pas le plus connu des novices, c'est pourtant assurément l'un des meilleurs constructeurs de volants actuels. Il fût le premier à proposer un volant avec retour de force pour Xbox 360. Si les premiers n'étaient pas les meilleurs, ceux qui ont suivis ont assurément été les seuls bons volants sur cette console. De plus, il propose la formule inédite mais très appréciable de proposer les volants à part des shifters et des pédaliers. Chacun peut donc choisir son volant, son pédalier et son shifter selon ses besoins et son envie. Pour les besoins de cet article, je n'en citerai que quelques modèles, mais sachez qu'il en existe d'autres. 

Le premier que je citerai, d'ailleurs celui que je recommanderai, est le Fanatec GT2. Celui-ci est compatible PS3/360 et PC. C'est sans doute l'un des meilleurs volants actuels dans une gamme de prix ne valant pas le prix de la Grèce. Il est recouvert d'Alcantara (agréable, ça change du cuir, mais quand on transpire c'est l'enfer), les boutons sont inclus dans les branches du volant, bref ça respire le haut de gamme. Il est proposé au prix de 250 €... sans pédalier et sans Shifter. C'est donc le prix d'un G27 mais sans rien. Il faudra donc rajouter le prix d'un pédalier Fanatec de préférence (compatible autres marques avec adaptateur). A noter un avantage avec un dongle optionnel à 20 € : Le mode Sans Fil. Il n'est compatible que PC et PS3 et constitue un vrai plus. C'est quand même mieux de pas se prendre les pieds dans les fils, surtout dans un Playseat! 

Le Fanatec GT2 : Une merveille de volant

Je citerai ensuite le Fanatec CSR Elite qui s'adresse en effet à une élite de la simulation. Ici, on oublie les économies puisqu'il est proposé à 600 €, toujours sans pédalier ni Shifter. Il possède 2 moteurs de retour de force et est compatible également PC/PS3/360. On oublie également l'aspect esthétique pour se concenter sur l'efficacité. Le CSR Elite est une bête de jeu, pas un jouet. Si ce n'est pas le plus cher des volants Fanatec, c'est l'un des plus étonnants. Le plastique se fait très très rare, le cuir et l'alcantara sont toujours de mise et l'aluminium/carbone rend le tout très efficace et robuste. Reste que l'aspect esthétique plaira ou pas (surtout ou pas d'ailleurs...). 

Le Fanatec CSR Elite : Concentré de technologie et de confort... mais pas de beauté ni d'économie

Passons maintenant au pédalier. Il en existe plusieurs mais je ne citerai que le Pédalier CSR Elite à 150 €. La version à 80 € est tout de même moins bonne et il serait dommage de se priver d'une qualité supérieure. La version Clubman du pédalier est quant à elle beaucoup plus chère (250 €) et ne constitue pas pour moi un investissement vraiment déterminant. On trouve donc uniquement de l'aluminium brossé assez esthétique et très efficace. Ce pédalier inclus notamment des technologies particulièrement intéressante qui permettent un réalisme très poussé. 

Le CSR Elite Pédals est le pédalier le plus adapté aux volants Fanatec

Enfin les shifters. C'est là que Fanatec devient moins élitiste que précédemment. Les shifters Fanatec ont toujours eu mauvaise presse, du à une fabrication plastique vraiment insupportable, à des bruits très bas de gamme et une intégration souvent douteuse. Les seules boites disponibles ont longtemps été les Porsche Shifter Set avec leur aspect "marché aux puces".

Plastique, quand tu nous tiens... Heureusement qu'ils ne coûtent que 30 €...

Pour avoir un shifter digne de ce nom, il a fallu attendre que fanatec développe sa propre gamme de boites... Mais cela a un prix. Les très récents Clubman Shifter sont d'une qualité bien supérieure mais sont vendus entre 150 et 200 € pièce. Certes bien plus qualitatifs, il semble que ce prix soit délirant par rapport au produit. 

Les nouveaux ClubSport Shifter de Fanatec... Dites au revoir à votre banquier!

Les volants Fanatec sont donc particulièrement attrayants, mais encore faut-il avoir l'argent de se payer un ensemble volant - pédalier - shifter qui peut rapidement dépasser les 1 000 € si l'on compte les accessoires etc... Le soucis, c'est que les Fanatec sont les seuls volants corrects sur Xbox 360. Heureusement, Microsoft semble avoir compris la leçon et semble s'ouvrir un peu plus à d'autres constructeurs pour sa Xbox One. Espérons que cela continuera sur cette lancée. 

Conclusion


Les volants ont souvent la réputation s'être assez onéreux. Vous avez pu le voir ici, c'est vrai. Cependant, les plus onéreux d'entre eux sont à réserver aux plus exigents d'entre vous. La très grande majorité se contenterons d'un Driving Force GT. Pour aller vers des gammes comme le G27 ou le T500 RS, il faut déjà être particulièrement passionné d'automobile et de simulation. Enfin, les volants Fanatec seront à réserver aux plus exigents, aux professionnels et à ceux qui ont les moyens de mettre autant d'argent dans un périphérique.

Il faut toutefois noter que ces volants sont souvent compatibles multi-supports. L'achat d'un volant onéreux pour un amateur de simulation n'est finalement pas si onéreux si l'on prend en compte la durée de vie d'un volant haut de gamme qui peut facilement dépasser les 15 ans avec du soin. Reste à choisir votre arme, sachant qu'un néophyte prendra énormément de plaisir avec un Driving Force GT sans aller dans des prix délirants. 

Enfin, le marché de l'occasion est très développé et les joueurs très occasionnels peuvent se faire plaisir en prenant un volant ayant bonne réputation en occasion pour des prix attractifs. On peut citer le Logitech Momo Force Feedback qui à défaut d'être beau ne dépasse pas les 20-30 € en occasion. De même pour les Driving Force GT. Il est donc possible de s'initier aux volants ou de jouer très occasionnellement pour pas grand chose. 

[TEST PS3] - Beyond Two Souls


La PS3 jeune retraitée, Quantic Dream nous ressert une recette qui avait déjà fonctionné avec l'excellent Heavy Rain (dont le test arrivera prochainement). La rédaction a souhaité savoir si l'adage "c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleurs confitures" se confirmait avec Beyond Two Souls et s'il était à la hauteur de son prédécesseur. Baroud d'honneur ou Pétard mouillé?


Graphismes

Une claque graphique. Voilà comment la presse a qualifié Beyond Two Souls. La PS3 a en effet été poussée dans ses rettranchements. On constate sans peine la finesse des visages et des expressions, sur ce point encore bien meilleurs que Heavy Rain. Mais à s'y pencher de plus près, on constate que les développeurs ne se sont pas foulés pour d'autres textures plus accessoires. Les objets sont souvent assez mal texturés, ce qui donne un décalage majeur entre la qualité de la peau et les vêtements par exemple. Ceci est sans doute en grande partie due à l'âge d'une console qui commence à ressentir le poids de l'âge. On constate d'ailleurs le même phénomène dans le très bon Last of us ou certaines textures accessoires sont bien moins belles que d'autres. 

Non non, on vous l'assure, c'est du in-game...

L'ensemble reste malgré tout sublime, valant à ce jeu une place dans le palmarès des plus beaux jeux de la génération. 

Gameplay

L'une des grande nouveauté de Beyond Two Souls par rapport à Heavy Rain, c'est la possibilité d'incarner deux personnages simultanément. L'artifice consiste à d'une part contrôler Jodie (alias Ellen Paige tellement elle lui ressemble) et d'autre part contrôler Aiden, l'esprit qui l'habite. Nous n'irons pas plus loin pour ne pas spoiler les rares personnes qui n'auraient pas encore entendu l'histoire. Si cette nouveauté apporte son lot de nouvelles commandes, la rédaction a tout de même été déçue du manque d'interaction avec l'environnement qui faisait aussi le charme de Heavy Rain. Un choix curieux du studio, habituellement coutumier des actions parfois inutiles mais immersives. 

Les actions qu'Aiden peut faire pour aider Jodie sont nombreuses.
Elles procurent souvent une sensation de puissance chez le joueur particulièrement jouissive!


A noter que les fonctionnalités PS MOVE qui ont été intégrées dans Heavy Rain n'ont pas été reprises dans Beyond. La faute sans doute à une fonctionnalité qui n'a pas trouvé son public, malgré la qualité du remake Move de Heavy Rain qui apporte un vrai plus au jeu (sans doute l'un des meilleurs jeux move et qui change des éternels Sports Trucs, Dance Machin et Fitness Bidule). 

Il faut enfin signaler la volonté de Quantic Dream d'ouvrir ses jeux à un plus large public en variant les gameplays. On peut ainsi "jouer à deux" à Beyond, l'un jouant Jodie, l'autre Aiden. Peu convainquant voire carrément très ennuyeux, ce mode a au moins l'intérêt d'exister. Enfin, on peut également jouer sur son smartphone ou sa tablette via l'application iOS/Android dédiée. Là encore, la fonctionnalité tient plus du gadget amusant que d'un gameplay à part entière. 

Scénario (SPOIL ALERT!!!)

La rédaction est unanime : Ce point ne supporte guère la comparaison avec Heavy Rain. Le scénario est découpé en "chapitres" qui se déroule selon un ordre assez curieux. Le joueur aura donc l'occasion de jouer Jodie enfant et de passer, le chapitre suivant, à sa fuite. Il découvrira pas la suite pourquoi elle a fuit avant de comprendre pourquoi enfant elle s'est liée à Aiden. Bref, la confusion est largement permise. Si ce découpage peut plaire, il ne nous a pas convaincu. 

De plus, il faut signaler l'inégalité entre les chapitres. Certains sont émotionnellement très forts, d'autres particulièrement prenant, mais d'autres au contraire sont creux et sans saveur. On finit par se demander si certains chapitres ne sont pas là uniquement pour combler les trous tellement ils ne servent à rien au scénario.

Certains passages ne sont que va-et-viens qui ne servent à rien dans le scénario.
Dommage que les passages éclatants du jeu soient éclipsés par d'autres clairement peu inspirés.


Quant à la teneur du scénario, la rédaction a été divisée. Pour ma part, j'ai adoré la trame et l'histoire principale (sous les réserves ci-dessus). Je l'ai trouvé prenante et la fin est vraiment enivrante. Toutefois, j'ai été assez déçu de voir que les embranchements sont peu nombreux et reviennent toujours au même point. Heavy Rain fait mieux avec pourtant des années d'avance. 

CONCLUSION : 16/20

Il nous a été difficile de donner une note à ce titre tellement il est inégal. Parfois, il aurait valu 20, parfois 12. Quantic Dream nous a servi un bon jeu, qui m'a clairement plu mais aux faiblesses bien plus prononcées que son prédécesseur. Moins d'interactions, c'est également moins de jeu. En effet, on joue finalement la moitié du temps, le reste étant cinématique et actions guidées. Un très bon jeu qui vient clôturer avec brio la génération, mais qui ne peut prétendre au statut de meilleur jeu de la PS3. C'est toutefois un jeu à tester de toute urgence si vous avez une PS3 à disposition, ne serais-ce que pour l'ambiance et le scénario malgré tout prenant. 

dimanche 2 mars 2014

[TEST PC] - Test Longue Durée - Guild Wars 2

Annoncé comme le jeu qui allait révolutionner le MMORPG, Guild Wars 2 a finalement été très controversé à sa sortie. S'il présente certes de nombreux mécanismes intéressants, il a déçu beaucoup de joueurs de Guild Wars 1 par sa facilité déconcertante et un scénario franchement décevant. Plus d'un an après sa sortie, GW 2 arrive à maturité et peut enfin être jugé objectivement. Révolution ou Déception?

NB: Le présent test ne couvrira principalement que les aspects PvE. Les aspects PvP et MvMvM seront simplement abordés mais non traités dans leur intégralité


Création de personnage

La création est simple et basique mais reste efficace. On arrive globalement à ce que l'on veut, même si ce n'est pas fulgurant. Le jeu propose 5 races: Humain, Charr, Norn, Azura et Sylvaris. Nous vous laissons le plaisir de découvrir ces classes pour le moins originales. Cela change légèrement des traditionnelles classes d'Elfes ou Humains. Mais encore une fois, cela reste très classique.

5 races sont jouables dans GW2. Chacune dispose de ses propres attributions et de leur propre histoire de base mais toutes les classes sont accessibles dans chaque race. 
Après la sélection de la race, le joueur doit choisir une classe de spécialisation. C'est là que le joueur traditionnel commence à perdre ses repères. En effet, le célèbre triptyque Tank-DPS-Healer est brisé en tant que tel. Le healer a disparu et chaque classe devra alors se soigner elle même. Dans les faits, on voit que certaines classes sont quand même plus tournée soutien de groupe comme le Gardien que d'autres. Malgré ces variations, il est plaisant de constater à l'usage qu'une seule classe peut avoir de nombreux gameplay bien différents.

8 Classes sont pour le moment jouables. Les classes de Guild Wars 1 sont bien loin, et le healer n'existe plus. Révolutionnaire en effet...
Enfin, vous aurez à constituer une histoire personnelle qui variera selon la race choisie. Toutefois, les éléments choisis n'auront qu'une incidence mineure sur le début du jeu.

Aspects Techniques - Graphismes et Bande-Son

La bande-son n'est pas mauvaise mais un peu répétitive. Les joueurs du premier opus ne seront pas dépaysés. On retrouve toutefois des thèmes assez récurrents dans des régions complètement opposées. Agaçant. La globalité n'est ni mauvaise, ni parfaite. Sur ce point, d'autres jeux font mieux, notamment Age Of Conan : Unchained, référence en la matière. 

Il faut toutefois accorder un bon point pour la variété des voix et le doublage français plutôt bon. La traduction laisse toutefois à désirer. Vous retrouverez avec plaisir des voix souvent connues dans des séries ou des films américains en VF...

Sur le plan des graphismes, pour un MMORPG, c'est tout à fait correct. Heureusement que l'univers verdoyant se prête bien à des graphismes peu réalistes mais efficaces.

Levelling

Passons à l'une des étapes les plus importantes dans un MMO : Le levelling. Dans GW2, on retrouve le système classique de niveaux. Le level max est placé au niveau 80. Pour monter vos niveaux, vous pourrez bien sur effectuer votre quête principale qui vous fera vous balader au fil d'un scénario assez moyen. Si certaines phases sont excellentes, d'autres rabaissent l'intérêt à un niveau presque nul. 

Mais ces quêtes principales ne seront pas suffisantes pour faire évoluer votre avatar. Vous devrez alors vous tourner vers les quêtes classiques. Mais là, surprise. Plus de quêtes au sens propres mais des "coeurs" qui les remplacent. Il s'agit de quêtes ouvertes à la façon des quetes publiques du feu Warhammer Online. A mon sens une très bonne idée qui s'est transformée en calvaire. Au lieu des quêtes dites "Fed Ex" (aller tuer X monstres pour obtenir X ressources et les ramener), on a simplement des "Coeurs Fed Ex". Rien ne change si ce n'est qu'étant publiques, les monstres peuplant la zone sont tous simplement toujours pris d'assauts par vos collègues, vous occasionnant souvent des crises de colère (surtout pour les classes à faible DPS). 

Néanmoins, il reste encore plusieurs façon d'obtenir de l'expérience. L'une des façon les plus ludiques est de faire les évènements dynamyques qui eux aussi sont publics mais taillés pour les groupes. S'ils sont générés assez régulièrement, certains pourront vous surprendre pendant un "coeur" par exemple. 

Les quêtes dynamiques nous ont laissés perplexes...


Enfin, il reste l'artisanat. Si le système n'est pas très développé, il saura satisfaire les crafteurs du dimanche qui ne veulent pas passer tout leur temps dans les ateliers. Les plus adeptes passeront leur chemin. 

Le tout est tout de même très long et surtout assez peu varié. Cela entraîne vite la lassitude chez le joueur qui a du mal à enchaîner les sessions de jeu. Il faut en plus ajouter que le système de combat (5 compétences fixes par armes, 5 compétences au choix et 1 compétence de soin au choix) laisse peu de place à l'optimisation (ou théory craft). En revanche, on peut souligner un point très important : Chaque classe à un gameplay très différent des autres. 

L'ingénieur est une nouveauté. Son gameplay ne ressemble à aucun autre mais se montre très technique. A ne pas mettre entre toutes les mains

End-Game

Que faire une fois level 80? A vrai dire pas grand chose... Une fois niveau 80, avec un stuff niveau 80 exotique ou élevés (parmi les plus hauts niveaux de stuff), il ne reste que quelques activités annexes à faire. Le scénario s'est terminé (aussi lamentablement qu'il a commencé...) et seuls les donjons présentent encore de l'intérêt pour obtenir des armures avec un skin souvent intéressant. 

Les développeurs ont tout de même travaillés pour proposer du contenu dynamique. A l'heure actuelle, l'Arche du Lion, capitale traditionnelle de la Tyrie, est attaquée et n'est plus qu'une vaste zone de bataille entre les soldats d'une dénommée Scarlet et les joueurs. Le contenu est mis a jour assez régulièrement. Les joueurs ne s'y trompent pas et ces événements rencontrent toujours un franc succès, peut être au détriment d'autres aspects du jeu. 

Les plus courageux (mazochistes?) pourront se tourner vers le craft d'une arme légendaire, le plus haut degré de stuff du jeu. Il faudra alors réunir de rarissimes matériaux ainsi que des loots tout aussi peu rependus. Il faudra bien entendu avoir monté la classe de craft voulue au plus haut point. C'est sans doute le plus grand challenge de GW2 qui ravira les plus acharnés.

Le craft des armes légendaires est une épreuve... Mais succès garanti dès que l'on en porte une (et richesse assurée pour qui la vend)

Quid du PvP et du MvMvM?

Le PvP revêt une importance relative. Si GW2 était à l'origine vendu comme un jeu très tourné PvP, il n'est que l'ombre de ce qu'était GW1 sur ce point. Le système est relativement peu développé et assez terne. Rien ne justifie d'y passer le plus clair de son temps. 

Le mode de jeu qui rencontre en revanche un grand succès, c'est le McM ou MvMvM. Cet amas de lettre vous fait frémir? En effet, il s'agit bien d'une bataille entre 3 serveurs. L'idée de base était excellente. Mais malheureusement, le peu de forts et le système de commandants ont tout simplement annihilés les chances de survie à long terme du mode. Si l'on se connecte aujourd'hui en McM, on voit des icones bleues sur la map. Ce sont les commandants qui ont, pour simplifier, achetés leur titre (une fortune). Ceux-ci sont aux commandes de "bus" de joueurs, parfois de plusieurs centaines de joueurs, qui suivent le commandant. Ce ne sont donc que des rencontres de tels bus sur toute la map. C'est amusant au début, très vite lassant ensuite, et carrément énervant à la longue... 

CONCLUSION : 13/20

De bonnes idées mais une application qui laisse à désirer. Guild Wars 2 était très attendu non seulement par la communauté du premier opus, mais aussi par la communauté MMO qui attendait un jeu de cette envergure. Le résultat est bon, sans plus. Les nouveaux mécanismes mis en place sont bons voire très bons mais se voient rabaissés par un levelling long et lassant. Dommage pour un jeu dont l'univers est très abouti, même s'il ne plaira pas à tous par sa personnalité. 

Un PvE attachant mais avec un scénario vraiment trop pauvre, un PvP sans saveur et un McM attrayant mais décevant. GW2 a déçu les fans de la série et n'a pas su convaincre. En achetant ce jeu, vous passerez assurément un bon moment, mais vous l'oublierez assez vite. 

samedi 1 mars 2014

[TEST PS3] - The Last Of Us : une tuerie (à proprement parler).






                        The Last Of Us : une tuerie (à proprement parler).

2013, synonyme de fin de vie de la 7ème génération de consoles avec la Xbox 360 et la PS3, fut aussi synonyme de bons, voir très bons jeux. Alors que les exclusivités se faisaient rares voir inexistantes chez Microsoft depuis quelques temps, Sony, via le studio Naughty Dog, nous offre un coup de maître : The Last Of Us.
 
Dans quelle mesure The Last Of Us s'impose t-il comme l'un des meilleurs voir LE meilleur jeu de cette génération de consoles ?

 
 
 
C'est un jeu vidéo ? Oui.
 

Tout le monde s'est bien un jour demandé à quoi rassemblerait la fin du monde. Le studio Naughty Dog nous propose avec son dernier né, The Last Of Us, une vision de fin du monde paradoxalement horrifique et éclatante de poésie. Bienvenue en compagnie de Joël et Ellie, deux rescapés d'un monde brutal livré à lui même.
 
Si le cinéma a déjà traité en long, en large et en travers le genre fin du monde, que ce soit à travers des drames (La route), des comédies (Seuls two) ou des films d'apocalypse (2012), le monde du jeu vidéo a malheureusement eu moins l'occasion de traiter de ce sujet. En tous les cas, d'une manière aussi prenante et sérieuse que l'a fait The Last Of Us.



                      Vous allez en baver avec les survivants de votre espèce.
 
Manette en main, on lance le jeu avec beaucoup d'excitation et d'appréhension. Le jeu va t-il être aussi bon que ce qu'on nous a laissé croire ? Uncharted va t-il passer à l'ombre avec ce nouvel opus ? Est-ce l'arlésienne de l'année ? Bref ! Vivement l'installation et les mises à jour terminées.
A peine plongé dans les premières minutes de l'aventure, une première chose saute aux yeux : le soin apporté aux moindres détails. On reste abasourdi non seulement devant LA claque graphique mais aussi par la qualité de la mise en scène. Suis-je encore dans une cinématique ? Non ! C'est bel et bien le jeu ! immersif, c'est en tout cas la première chose que l'on peut dire. Le prologue de l'aventure nous en met déjà plein la tronche alors que va être le reste...


                             Ellie. Plus qu'un personnage, une révélation.

Après une longue introduction sur les événements qui ont conduit à la fin du monde et au développement d'un virus transformant les gens en une sorte de mutant, vous replongez dans l'aventure 20 ans après. Joël a vieilli et sans rien vous spoiler, on lui confie une mission des plus périlleuses avec en charmante compagnie une adolescente de 14 ans (Ellen Page). Le duo fonctionne à merveille du début à la fin de l'aventure. Le travail des développeurs est brillant, pour parvenir à une immersion digne des meilleurs films. Le comportement des personnages évolue au fil de l'aventure, leurs émotions se font sentir à chaque rebondissement. Le studio a mis le paquet sur le travail d'écriture du scénario, pour nous amener au plus proche de la détresse des survivants. On sent d'ailleurs largement que les développeurs se sont inspirés entre autre du brillant film La Route (également à travers un duo de survivants). La seule déception tient pour ma part à la scène finale de l'aventure. On aurait aimé une fin grandiose, un cran au dessus des événements de l'aventure. De plus, le côté pub du DLC est un peu trop apparent, voir choquant. Mais bon, on ne peut pas critiquer un détail de l'aventure même si la fin d'un jeu revêt toujours une certaine importance scénaristique. A vous de juger.

 


                                                 LA claque graphique.
 
Côté graphismes, pour en revenir à la "claque graphique", The Last Of Us paraît incontestablement le titre le plus beau de la PS3 ainsi que de la 360. La vraisemblance des décors dévastés, ceci subjugué par des effets de lumière et une profondeur de champ impressionnante est tout simplement bluffant ! Encore une fois, la différence entre les cinématiques (qui ne sont pas in-game) et le jeu est très poreuse. A noter également, la possibilité de régler le son en 5.1, pour un rendu encore plus réaliste et immersif. La bande son, que ça soit les effets sonores ou la composition des musiques est tout bonnement magistrale.



                                       Un gameplay classique et accrocheur.
 
Là ou certainement le titre est le moins original et déroutant, c'est dans son gameplay. On pourrait parler d'un pot pourri mélangeant tous les bons ingrédients d'un TPS. Le personnage se prend facilement en main, la maniabilité n'est pas trop sensible (à l'instar d'Uncharted), ni trop rigide (Heavy Rain). Les armes sont peu nombreuses, tout comme les munitions (crédible dans un jeu de survie). Enfin le titre propose une partie craft/ personnalisation des armes assez sympathiques. Vous serez livré à vous même quant à vos choix de customisation. Privilégiez l'arc pour une approche tactique, le corps à corps pour la jouer infiltration ou le fusil à pompe pour les bourrins. Un point également très appréciable est le travail effectué sur l'IA des ennemis. A défaut de briller, elle n'est pas ridicule comme dans certains titres récents. Les ennemis humains ont des approches variées et s'adaptent très vite à votre style de jeu. Le sentiment de survie est de fait encore plus omniprésent. Quant aux contaminés, selon le niveau de mutation du virus, les comportements varient. Encore une fois, le gameplay n'est que plus diversifié et on n'a jamais l'impression de jouer tout le temps les mêmes scènes. Seule déception, l'appariation des contaminés se fait de plus en plus rare vers la fin du jeu. Dommage.


                        Les combats au corps à corps sont particulièrement violents.


CONCLUSION : LE jeu de la 7ème génération de consoles.

Il serait évident d'attribuer une excellente note à The Last Of Us. Pour autant, afin de mieux en faire l'éloge, la rédaction de JVH a décidé de le classer comme le meilleur titre de la PS3 / 360 confondues.

The Last Of Us est plus qu'un jeu, c'est une expérience, une leçon de vie et de jeu vidéo.